Héritant des technologies de la gamme Rubicon, la série Opticon est en charge de remplacer la fameuse gamme Ikon, tant appréciée des mélomanes... Elle reprend ainsi le fameux haut-parleur d’aigu isodynamique à ruban atteignant 32 000 Hz et couplé au tweeter à dôme souple. De même, les haut-parleurs de médium graves de 165 mm reprennent le système propriétaire de concentration du champ magnétique SMC, et reste fidèle à la tradition Dali en adoptant la technologie Wood Fiber. Ces deux HP sont filtrés à des fréquences différentes (2200 Hz et 800Hz).
On est donc bien en présence d'enceintes haut de gamme, fabriquées au Danemark, mais proposées à un prix réaliste. Certes, les Rubicon et Epicon vont plus loin, mais nécessitent également beaucoup plus d'attention quant à leur association avec les sources et amplificateurs qui se doivent d'être de haute volée. De même, le placement est beaucoup plus simple sur la Opticon 6, qui fonctionne bien, même à proximité d'un mur. Nos écoutes ont été réalisées avec le "petit" Nuprime IDA-8, les Rotel RSP1572 + RMB1585, le Primare SPA23 et le Onkyo TX-RZ900.
Les enceintes révèlent bien les caractéristiques des amplificateurs associés. Avec l'IDA-8, c'est plein, chaud, détaillé, les registres fusionnent bien entre eux. En passant sur l'ensemble Rotel, on gagne en lisibilité, notamment dans les hautes fréquences, l'image sonore parait un peu moins ample, mais les graves sont plus profonds. Le Onkyo s'en sort plutôt pas mal, même si par rapport aux deux autres, il est moins précis. Le Primare permet d'offrir un médium aigu de toute beauté, très neutre, précis et juste, associé à des lignes de basses d'une maitrise que ne peuvent approcher les trois autres amplificateurs.
Par exemple, sur "I'm an Errand Girl for Rhytm" de Diana Krall, les notes fusent, les Opticon 6 gardent un rythme endiablé sans devenir brouillonnes ou fatigantes. La première piste "Inolvidable" de l' album Lágrimas negras de Diego el Cigala permet d'atteindre une ampleur insoupçonnée et de donner un coffre au piano assez incroyable par rapport à la dimension des Opticon 6. Mais les morceaux "Can't Get Enough" de Bad Company, "Dirty deeds done dirt Cheap" de ACDC, "jamming" de Bob Marley écoutés à haut niveau n'ont pas la violence et la maitrise que l'on retrouve sur les SVS Prime Tower.
Au final, les Opticon 6 sont des enceintes très agréables dans le sens où elle ne deviennent jamais fatigantes. Elles sont faciles à marier et ne demandent pas des électroniques démesurées. La fusion des registres est bien réalisée, les basses sont réalistes et la lisibilité de tous les registres est aisée. Une très belle réalisation à réserver aux amateurs de beaux timbres !